Affoussiata Bamba-Lamine , la ministre ivoirienne de la Communication porte-parole adjointe du gouvernement , tête de la liste du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix pour les élections législatives du 18 décembre 2016 à Cocody , a déposé aux environs de 12:30 son bulletin dans l’urne du bureau de vote 2 du centre du Lycée technique de Cocody.
Elle était la onzième votante sur 432 inscrits dans ce bureau de vote. Après avoir accompli son devoir citoyen, elle a eu cet entretien avec la presse.
De 8 h à midi , la moyenne de votants avoisine la dizaine sur plus de 400 inscrits dans chacun des 10 bureaux de vote du Lycée technique de Cocody. Comment expliquez-vous cette faible affluence ?
Chacun vient à son rythme. Et aujourd’hui c’est dimanche. Certains sont allés à l’église. Ils viendront voter plus tard. Des femmes ont des contraintes parce qu’elles travaillent au marché par exemple. Après ces tâches, elles viendront voter. Certains de mes représentants, de mes superviseurs dans différents bureaux de vote m’ont dit que les gens ont commencé à venir voter. Par exemple au Mahou, c’était un peu lent le matin. Mais à cette heure, il paraît qu’il y a vraiment une affluence. C’est pareil à EPP Golf 1 et 2 où je me suis rendue. Au début il n’y avait pas d’affluence. Mais quand je quittais cet endroit, il avait commencé à y avoir de l’affluence. Je pense que ce sera le cas partout. Les gens vont commencer à venir. Les pics d’affluence seront vers midi, quand les gens sortiront de l’église, quand ils auront fait tout ce qu’il faut pour leurs occupations matinales du dimanche. Je ne suis donc pas inquiète. Je suis plutôt sereine.
Après votre vote, vous avez expliqué une situation aux observateurs. Pouvez-vous revenir sur cette situation ?
Oui, je peux revenir sur les grandes lignes de cette situation. Dans l’un des bureaux de vote, à EPP Golf 1 et 2, l’accès a été refusé aux représentants du Rhdp, sous le prétexte que leurs mandats n’étaient pas cachetés. Pourtant, la Commission centrale de la Cei (Commission électorale indépendante, Ndlr) n’exige pas que les mandats soit cachetés. Il a fallu signaler cette situation aux responsables de la Commission de la Cei. C’est ce qu’a fait mon Directeur national de campagne. Il a expliqué qu’on n’avait pas besoin d’un cachet et que dès l’instant où les représentants avaient un papier où il était clairement indiqué leur groupe politique, notamment le nôtre, le Rhdp, ils pouvaient avoir accès à ces bureaux de vote. Nos représentants ont eu accès à ces bureaux de vote 3 h après les représentants des autres candidats, pendant que les populations votaient. Mes représentants étaient donc absents dans ces bureaux de vote. C’est quelque chose qu’il faut noter. Ça, c’est le cas de EPP Golf 1 et 2. Mais, il y a beaucoup de lieux de vote où cela s’est également produit. Je pourrai dire environ 5 ou 6 lieux de vote. Sinon dans l’ensemble, les gens votent dans le calme. Tout se passe calmement et nous attendons la suite.
La campagne a été rude. Est-ce que vous êtes confiante ?
Je n’emploierai pas ce terme “rude”. Pour moi, elle a été enrichissante. Elle a été intense parce que nous sommes vraiment allés à la rencontre des populations. Nous avons discuté avec tout le monde. Nous avons tenu à aller partout pour rencontrer tous les groupes, les différentes cibles ; que ce soit les religieux, les musulmans, les chrétiens, les étudiants, les femmes au sein de leurs associations. Nous avons rencontré aussi les femmes de notre parti politique, la jeunesse féminine. Nous avons rencontré tout le monde, les jeunes musulmans, les jeunes chrétiens, les pasteurs, individuellement. Vraiment, nous avons rencontré tout le monde, chaque cible de la société. Nous avons rencontré chaque cible de la société , chaque groupe social . Nous avons rencontré les syndics de propriété, de copropriété. Nous avons rencontré également les familles qui ont accepté de nous recevoir dans toute la circonscription de Cocody. Nous avons évidemment rencontré les chefs Ebrié, les chefs Atchans. Nous sommes allés dans tous les villages Atchans, Ebrié et Attié. Ceci, pour dire que nous avons vraiment fait campagne partout. Nous sommes même allées jusqu’à Abatta (sur la route de Bingerville, Ndlr). C’est pour dire que nous sommes allées partout. En ce sens là, la campagne a été intense. Elle a été enrichissante. Je peux le dire ainsi parce qu’aller à la rencontre des populations est toujours quelque chose de très bien. Cela me plaît et j’en redemande. Vraiment, c’était très intéressant. Aujourd’hui, les gens votent et nous attendons tranquillement, confiante et avec sérénité.
Par Alex Aguié
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