L’ancien président du Bénin, Thomas Boni Yayi, n’aura pas longtemps chômé avant de trouver une nouvelle occupation.
Après avoir fini son second mandat le 6 avril 2016 et passé la main à son successeur, Patrice Talon, l’ex-locataire du palais de la Marina à Cotonou s’est retiré à 400 km de la capitale économique, dans sa région natale de Tchaourou, dans le nord du Bénin. C’est de sa retraite que l’Union africaine et la Cedeao l’ont sollicité pour aller superviser les élections présidentielles en Guinée équatoriale et au Cabo Verde, successivement en mai et octobre 2016.
Le 8 août 2016, on l’avait également aperçu à N’Djamena, à la cérémonie d’investiture du président tchadien Idriss Déby Itno. Celui-ci l’avait personnellement invité et accueilli avec tous les honneurs dus à son rang. Mais en dehors de ces ”jobs temporaires” , l’ex-président, qu’on avait annoncé à la tête de certaines institutions onusiennes, semblait se tourner les pouces. Finalement, c’est tout de même dans l’une des agences spécialisées de l’Onu, plus précisément à l’Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), que l’ancien n° 1 béninois va trouver une occupation.
Le 7 octobre 2016, la directrice générale de l’Organisation, Irina Bokova, candidate malheureuse à la succession du Sg de l’Onu, Ban Ki-moon, lui a fait appel pour siéger au Conseil d’administration de ”l’Institut de l’Unesco pour l’apprentissage tout au long de la vie” (Uil), à Hambourg en Allemagne. M. Boni Yayi y siégera en qualité de membre titulaire jusqu’en fin décembre 2019. Il doit sa nomination à ce poste pour les efforts qu’il a déployés dans le domaine de l’éducation durant ses deux mandats à la tête du Bénin (2006-2016). Il avait en effet rendu l’école obligatoire et gratuite pour tous les enfants en âge d’être scolarisé.
Charles d’ALMEIDA
Source: La Nouvelle Tribune