Après les manifestations de protestation contre l’augmentation du tarif de l’électricité des 20,21 et 22 juillet dans certaines villes de l’intérieur du pays, le ministère de la défense a pris des mesures drastiques pour la sécurisation du pays et le retour à la quiétude.
L’un des objectifs majeurs de ces mesures est la poursuite et l’arrestation des pilleurs et vandales lors de ces manifestations.
Dans la mise en application de ces recommandations, l’armée a été mise en alerte. Le dispositif sécuritaire visiblement perceptible par leur présence massive dans les rues et à certains points stratégiques (locaux de la CIE) de la capitale économique aux lendemains des évènements de yamoussokro, Tiassalé, Daloa et Bouaké.
Ces derniers temps, on assiste à des rafles « systématiques » des populations à tout moment de la journée.
Dans la nuit du mardi 2 aout notre rédaction a été joint par des manifestants à Port-Bouet(Gonzagueville) qui protestaient pour la relaxe de leur(s) proche(s) raflé(s) par une force mixte composée de policiers et gendarmes et gardé(s ) au commissariat du 24ème arrondissement de Gonzagueville.
Environs une centaines de personnes étaient réunies devant les locaux du commissariat.
Approchés, deux sous officiers de la gendarmerie expliquaient clairement qu’il s’agissait d’une décision du gouvernement suite aux récents remous sociaux. « C’est une opération coup de poing » déclarait l’un des gendarmes. Avant d’ajouter que les personnes arrêtées seront conduites à la préfecture de police pour être interrogées et relaxées si elles n’avaient aucun lien avec les pillages et autres actes de vandalisme de Yamoussoukro, Tiassalé, Daloa et Bouaké.
Il faut rappeler qu’au cours de ces évènements les locaux de la Compagnie Ivoirienne d’ Electricité ont été saccagés et pillés. A cette liste il faut ajouter les locaux de NSIA Banque, la préfecture et la SODECI de Bouaké. Un mort et des blessés ont été enregistrés dans la région du Gbèkè.
Même si le calme est revenu aujourd’hui, force est de reconnaitre que les populations vivent dans une atmosphère de crainte à la veille de la 56ème fête anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire.
JB DAMO
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