
- Malgré un ultime appel du Pape et après deux sursis en février et en mars, la condamnée à mort américaine Kelly Gissendaner a été exécutée ce mercredi en Géorgie. La détenue de 47 ans avait été condamnée pour avoir comploté avec son amant, afin d’assassiner son mari. Des dizaines de personnes la soutenant ont veillé mardi soir à l’extérieur de sa prison.
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Les Etats-Unis ont exécuté une détenue mercredi. Cette mère de famille avait été condamnée à mort pour avoir planifié avec son amant le meurtre de son mari, en 1997.
Kelly Gissendaner, 47 ans, est devenue mercredi la seizième femme exécutée aux Etats-Unis depuis le rétablissement de la peine de mort, en 1976. La sentence a été maintenue malgré un ultime appel à la clémence du pape François qui, il y a cinq jours devant le Congrès américain, avait plaidé avec force pour l’abolition de la peine capitale.
“A 00h21, suivant l’ordre de la cour, Kelly Gissendaner a été exécutée conformément à la loi. Elle a émis une dernière déclaration et a demandé à faire une prière”, a annoncé une porte-parole de l’administration pénitentiaire de l’État de Géorgie. Elle a reçu une injection létale, devenant la première femme exécutée depuis 1945 dans cet État du sud-est des États-Unis.
Son “partenaire de crime” condamné à perpétuité
Kelly Gissendaner, mère de famille de trois enfants et qualifiée de “détenue exemplaire” en prison, où elle a passé près de 17 ans, avait été reconnue coupable d’avoir comploté avec son amant pour assassiner son mari, en 1997. L’amant, qui avait physiquement commis le meurtre, n’avait, lui, pourtant pas été condamné à mort: il avait à l’époque négocié une peine de réclusion à perpétuité en plaidant immédiatement coupable.
L’exécution, initialement prévue en février, puis en mars dernier, avait été repoussée à deux reprises, d’abord à cause d’une tempête de neige, puis à cause de l’aspect trouble du liquide létal qui devait lui être injecté. Mercredi, une nouvelle fois, elle a été retardée de plusieurs heures. Les avocats de la condamnée ont en effet lutté d’arrache-pied sur le terrain judiciaire jusqu’à la dernière minute: ils ont bombardé de recours une cour d’appel fédérale, la cour suprême de la Géorgie et la Cour suprême nationale, saisies en urgence. Toutes ont refusé de lui accorder un dernier sursis.
Par A. G. avec AFP