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Une conférence internationale sur la Cour pénale internationale (Cpi) se tient du 17 au 18 mars à Accra en présence de la procureure Fatou Bensouda.
L’université de Gimpa à Accra (Ghana), abrite depuis hier jeudi 17 mars, une conférence internationale sur la Cour pénale internationale (Cpi). Cette rencontre enregistre la participation de plusieurs personnalités de la justice internationale dont la procureure Fatou Bensouda. Des Ivoiriens en exil depuis l’accession au pouvoir du président Alassane Ouattara en avril 2011, sont également présents à ce rendez-vous. On peut citer Koné Katinan, porte-parole de Laurent Gbagbo, Pr Felix Tahoh, ancien membre du Conseil constitutionnel, Dr Gnaka Lagoké, venu spécialement des Usa, Ayémou Jean-Blaise, membre de la Jeunesse du Front populaire ivoirien, etc. En un mot, sept Ivoiriens prennent part à cette rencontre. L’objectif de cette rencontre est de réunir une équipe de chercheurs, d’experts universitaires et de praticiens afin de procéder à une analyse critique des tendances et des nouveaux développements et défis auxquels le droit fait face dans des domaines spécifiques. La thématique de cette année se concentre sur la justice pénale internationale, ce qui reflète l’importance et le besoin croissants d’éliminer les principaux obstacles à son développement. Les travaux de la première journée de cette rencontre internationale se sont articulés autour des thèmes suivants: ” LaCpi et la poursuite des crimes internationaux en Afrique : Réflexion sur le processus de sélection des Affaires”; ”La Cpi et la dynamique de la politique mondiale” , ”La Cpi et les Systèmes juridiques Internes : Le principe de complémentarité est-il compromis ?”. Après le discours de Bensouda, place a été donnée aux questions des participants. Premier à intervenir, Pr. Lagoké à brièvement développé la situation en Côte d’Ivoire. Il a demandé à la procureure les raisons pour lesquelles un seul camp, après une crise post-électorale où il est reconnu des exactions dans les deux camps protagonistes, est poursuivi. Gnaka Lagoké, selon nos sources, s’est étonné de la ”boulimie sectaire” de la Cpi, qui, non contente d’avoir arrêté le président Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, réclame toujours l’ex-Première dame, Simone Gbagbo, alors que cette même Cour ne s’occupe pas de ”l’autre camp”. Pour corroborer ses dires, précise notre source, le professeur a rappelé les morts de Duékoué, les tueries massives à Abobo et à Yopougon, etc. «A quel moment allez-vous vous résoudre à poursuivre les auteurs connus de ces crimes ?», demande-t-il à Fatou Bensouda. Au regard de tout ce qui précède, le professeur a conclu pour dire qu’il doutait de l’impartialité de cette Cour et de sa procureure. Après cette intervention, la salle n’a pu s’empêcher de donner un satisfecit à l’intervenant à travers des applaudissements nourris. Bien avant, Ayemou Jean- Blaise a démontré que la Cpi a emprunté le chemin de sa destruction et de sa disparition. «Comment dans un pays où il y a eu la guerre et des morts, un seul camp est emprisonné ? Pourquoi la douleur et les souffrances sont-elles sélectives ?», a-t-il demandé encore à la procureure. «Si on doit rechercher la vérité, la vraie, de ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire, ce ne sont pas ceux qui sont en ce moment à la Cpi qui devraient y être. (…) Sachez, mesdames et messieurs les panélistes et participants, que la Cpi est une Cour injuste et raciste, par conséquent elle doit vite disparaître pour l’avènement d’une vraie justice, d’un état de droit et pour la liberté et l’épanouissement de l’Afrique», a-t-il poursuivi. Il faut le dire, les participants à cette rencontre internationale ont pris fait et cause pour la crise ivoirienne en dénonçant la partialité de la Cpi. La conférence prend fin aujourd’hui avec des débats sur les thèmes tels que ”Justice et/ou Compromis diplomatique: La Cpi et la recherche de la Paix et de la Sécurité en Afrique”; ”La Jurisprudence de la Cpi : Devant qui la Cour est-elle responsable ?”, ”Le Futur de la Justice pénale internationale en Afrique : Existe-t-il des alternatives à la Cpi ?”
Cyrille DJEDJED (Info: A.J.B)
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